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Session stratégique sur l’amélioration du cadre d’investissement énergétique au Cameroun et perspectives de collaboration avec la CEA

  Une session stratégique s’est tenue à l’ARSEL le 17 décembre, faisant suite à un séminaire de deux jours consacrés au renforcement de l’attractivité du secteur de l’énergie pour les investissements privés au Cameroun. Cette rencontre de haut niveau a permis de dresser un bilan des travaux réalisés et de définir des pistes concrètes de collaboration future avec la Commission Économique pour l’Afrique (CEA).

Un contexte marqué par de forts enjeux d’investissement

La CEA a rappelé que, face au déficit d’accès à l’électricité sur le continent africain, les États ne peuvent à eux seuls supporter les besoins massifs d’investissements. Le recours au secteur privé est indispensable, tout en veillant à maintenir l’électricité à un coût abordable pour les populations. La fixation des tarifs et l’équilibre des contrats se situent ainsi au cœur des responsabilités du régulateur.

Analyse des contrats d’achat d’énergie et cadre contractuel

Les discussions ont mis en lumière plusieurs défis majeurs, notamment :

  • Le poids des clauses « Take or Pay » ;
  • La synchronisation insuffisante entre production et infrastructures de transport ;
  • La qualité des négociations contractuelles ;
  • La préparation insuffisante des projets en amont.

  Des recommandations ont été émises, notamment l’évolution vers des clauses plus flexibles, le couplage des centrales renouvelables avec des systèmes de stockage et un renforcement de la planification du réseau de transport.

Vers un rééquilibrage des négociations avec les investisseurs

   Les participants ont souligné un déséquilibre structurel dans les négociations entre l’État et les investisseurs, dû notamment :

  • Au déficit de capacités techniques et de négociation ;
  • À l’absence de projets prédéveloppés par l’État ;
  • À la surabondance de garanties offertes aux investisseurs.

  Il a été recommandé de renforcer les capacités de négociation des institutions nationales et de développer des modèles contractuels et financiers standardisés pour harmoniser les pratiques.

Mobilisation des financements locaux et complétude du cadre légal

La réunion a également porté sur :

  • La mobilisation de l’épargne nationale ;
  • L’implication accrue des banques locales ;
  • Le développement de véhicules d’investissement dédiés ;
  • Le renforcement du cadre légal et réglementaire existant.

    Ces mesures visent à accroître la participation du secteur privé national et à sécuriser les investisseurs internationaux.

Feuille de route et prochaines étapes

    Un plan d’action a été adopté, comprenant :

  • La création d’un groupe de travail interne à l’ARSEL ;
  • L’appropriation du modèle financier développé lors du séminaire ;
  • La consolidation d’un modèle ARSEL de référence ;
  • La poursuite de l’accompagnement technique de la CEA.

    La session s’est conclue par une volonté commune de pérenniser et approfondir la coopération entre l’ARSEL et la CEA afin d’améliorer durablement le cadre d’investissement énergétique au Cameroun.

NKOU Tatiana Reine Fortune

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